mots-clés, définitions, auteurs et autres...

Publié le par nicolas funel

les éléments figurant ci-après, outre qu'ils n'ont absolument pas un caractère exaustif, on été glanés dans divers ouvrages. A prendre donc avec toutes les précautions d'usage

MOTS-CLES DE LA CULTURE GENERALE

 

 

 

 

Absurde : sentiment de non-sens généralisé. Caractéristique philosophique du XX° siècle, traduit par l’existentialisme. Pour Sartre, dans la nausée, il s’agit de la gratuité parfaite de ce qui est. Camus, dans le mythe de Sisyphe, préfère parler du « silence déraisonnable du monde ».

 

Agnosticisme : doctrine philosophique qui déclare l’absolu inaccessible à l’esprit humain.

 

Apostasie : abandon volontaire d’une religion.

 

Art moderne : art de rupture vis-à-vis des codes esthétiques et du cadre social.

 

Athéisme : doctrine qui nie l’existence de Dieu sous toutes ses formes.

 

Avant-garde : élite artistique rompant avec l’esthétique traditionnelle et qui se veut en avance sur son temps. Se définit par sa triple volonté révolutionnaire : esthétique, théorique et politique.

 

Bible : livre saint des Chrétiens. L’Ancien testament qui est commun aux Protestants (avec quelques nuances), juifs et catholiques est constitué de 46 livres (dont le premier est « la genèse ») : il raconte principalement l’histoire des prophètes, les premiers temps de la religion, l’apparition de Dieu et le choix du peuple élu.

Le nouveau testament, qui est commun aux catholiques et aux protestants (avec quelques nuances) raconte les enseignements du Christ.

La plupart des écrits de la Bible nous sont parvenus en grec et en hébreu, mais aussi en araméen. Le choix des textes n’est pas d’une grande rigueur scientifique et il est impossible de connaître précisément l’histoire de ces récits ni leur véracité.

Un certain nombre d’écrits dits « apocryphes » datent de l’époque mais ne se trouvent pas dans la Bible mais permettent d’éclairer celle-ci. Sa première traduction en latin date du III° siècle et est réalisée par Saint Jérôme (cette bible s’appelle la vulgate). La première traduction en langue nationale est réalisée en allemand par Martin Luther.

 

Société de consommation : société qui a pour objectif l’augmentation du niveau de vie des individus. Modèle actuel, dominant et exclusif malgré les nombreuses contestations.

 

Crise économique : période où l’activité économique traverse une phase de dépression (cf : récession, stagflation). Se traduit par un ralentissement, une stagnation voire un repli de la croissance.

 

Culture : ensemble des connaissances que maîtrise une société ou un individu.

 

Darwinisme : théorie du naturaliste anglais Darwin selon laquelle les espèces évoluent et dérivent les unes des autres sous l’effet de la sélection naturelle. L’origine des espèces est publié en 1859 . A bouleversé notre conception du monde et a fait l’objet de violentes attaques et d’incessantes tentatives de contre-démonstration car se situe en presque totale contradiction avec les doctrines du Livre.

 

Décadence : long et complexe processus de décomposition historique qui mène à l’abaissement puis à la disparition des sociétés. Idée moderne qui vise à asseoir la certitude que les civilisations disparaissent inéluctablement. Mythe sans fondement historique (à rapprocher du mythe de l’âge d’or). S’applique à l’Empire Romain même si celui-ci n’a pas eu conscience de sa propre décadence.

 

Démocratie : système politique dans lequel le pouvoir émane du peule. La démocratie antique était limitée dans le nombre de citoyens participants et directe dans les modalités d’expression. La démocratie moderne est universelle et indirecte.

 

Droits de l’homme : droits dont dispose tout individu de par sa seule qualité d’être humain. Les principales questions sont posées par l’adaptation de ces droits au monde moderne et par le relativisme que leur traduction concrète ne manque pas de générer.

 

Ecologie : science de l’environnement mais aussi prise de conscience des menaces nouvelles pesant sur celui-ci. Dénonciation légitime des méfaits de la société industrielle, elle constitue aussi un projet politique global.

 

Education : nécessaire processus d’apprentissage donnant à l’individu les moyens de son épanouissement personnel et son intégration sociale. Selon Rousseau l’éducation doit respecter la nature spécifique de l’enfant. Condorcet estime que l’éducation doit bénéficier à tous.

 

Engagement : volonté de l’artiste ou de l’homme en général d’agir par son œuvre dans les conflits politiques et sociaux de son temps. Débat qui s’intensifie depuis la seconde guerre mondiale. L’affaire Dreyfus marque la naissance du concept d’intellectuel engagé.

 

Epistémologie : réflexion philosophique sur la connaissance.

 

Etat : structure politique et administrative dont l’autorité s’exerce sur un peuple et sur un territoire.

 

Ethnocentrisme : attitude qui consiste à considérer que seules sont légitimes les valeurs qui ont cours dans sa propre société. Attitude répandue et spontané mais illégitime.

 

Existentialisme : mouvement philosophique, philosophie de la mort de Dieu, elle affirme la liberté sans limite de l’homme. Il appartient à l’individu de définir lui-même par ses actes ce qu’il entend être (« l’existence précède l’essence » Sartre).

 

Féminisme : idéologie ou attitude qui vise à sortir la femme de la situation d’infériorité où la maintiendrait une société ou une culture patriarcale. Prise de conscience de la position subalterne à laquelle les femmes sont assignées, le féminisme appelle à la construction d’une société fondée sur l’égalité. Il se constitue cependant en idéologie qui simplifie à l’extrême les rapports hommes-femmes.

 

Foi : adhésion globale et irrationnelle à une vérité révélée. Elle est obscure, globale et collective.

 

Guerre : acte de violence par lequel une nation cherche à imposer à une autre sa volonté. Donnée permanente de l’histoire humaine.

 

Histoire : passé dans l’ensemble et le discours relatant celui-ci. L’histoire est donc une reconstruction obligée.

 

Idéologie : système d’idée et de valeur caractéristique d’un groupe social donné. Inventé par Destut de Tracy, le terme n’apparaît véritablement qu’avec Marx. Celui-ci la définit comme le discours de l’illusion par lequel une classe impose sa domination à l’ensemble de la société.

 

Individualisme : idéologie ou attitude qui accorde à l’individu une valeur supérieure à celle de la collectivité considérée dans son ensemble. Caractérise la modernité.

 

Islam : religion révélée fondée au VII° par Mahomet (571-632). Constituée du Coran (celui-ci est révélé à Mahomet en langue arabe par l’ange Gabriel : à travers celui-ci c’est le Dieu des juifs et des chrétiens qui s’exprime. La Bible et l’Evangile précèdent le Coran qui clôt la révélation), de la Sunna (tradition) et de la jurisprudence des grands théologiens.

L’Islam repose sur cinq piliers fondamentaux : la profession de foi, les cinq prières quotidiennes, l’aumône rituelle, le jeûne pendant le mois de Ramadan et le pèlerinage à la Mecque.

Dans les deux grandes tendances de l’Islam (sunnisme et chiisme), il n’y a pas de clergé  mais des guides religieux qui interprètent la loi et veillent à son application.

 

Judaïsme : fondé par Abraham (vers 1800 AV JC), repose sur la TORA (révélé par Dieu à Moïse, constitue la doctrine), la Bible (Ancien Testament) et le Talmud (tradition orale et commentaires).

 

Libéralisme : idéologie politique qui fait de la liberté individuelle la valeur essentielle. Indissociable de la démocratie, il se traduit par la volonté de limiter les interventions de l’Etat pour laisser le champ libre aux individus et aux entreprises.

 

Marxisme : philosophie dérivée des œuvres de Marx. Pour Lénine c’est la synthèse et le dépassement des plus importants courants de pensée du XIX° ; plus qu’une construction théorique, le marxisme se veut une arme politique dans la lutte révolutionnaire.

 

Modernité : attitude qui consiste à concevoir le temps comme le lieu d’un progrès perpétuel par lequel le nouveau vient remplacer un ancien qu’il périme et dépasse. Est devenu l’impératif des sociétés contemporaines dans tous les domaines.

 

Mythe : récit fabuleux, histoire légendaire appartenant à l’imaginaire collectif d’une société. Pour Barthes, c’est le véhicule mystificateur d’une idéologie aliénante.

 

Nation : unité humaine et politique partageant un même territoire et soumise à une même autorité. Conception allemande (Herder, Fichte) et française (Renan).

 

Nationalisme : exaltation légitime ou excessive du sentiment d’appartenance à une collectivité nationale donnée. Né avec la Révolution française, il affirme le droit de chaque peuple à se constituer en une entité politique autonome qui ne tire que d’elle-même le principe de sa propre souveraineté. Au XIX° se développe un nationalisme hégémoniste qui affirme le devoir d’un peuple à dominer tous les autres et dont les deux conflits mondiaux sont issus.

 

Négritude : terme inventé dans les années 30 par de jeunes intellectuels pour revendiquer la spécificité d’une culture noire. Refusant l’asservissement comme l’assimilation, il proclame la dignité propre du peuple noir et la nécessité de son émancipation. Principales figures : Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor.

 

Non-violence : attitude qui consiste à combattre l’injustice tout en refusant le recours à la force. D’inspiration religieuse, elle est aussi une stratégie politique efficace.

 

Nouveau roman : mouvement littéraire des années 50-60 qui met en question les techniques principales du genre romanesque. Refus du réalisme, roman sans intrigue, sans personnage et sans contenu. Il cherche à rendre compte d’une réalité intérieure éclatée ; il raconte le récit de sa propre conception.

 

Nouvelle critique : renouvellement de la critique dans les années 60 qui se caractérise par la lecture des textes au regard du marxisme, de la psychanalyse ou de la linguistique. Œuvre marquante : Sur Racine de Roland Barthes.

 

Nouvelle histoire : mouvement intellectuel propre à la discipline historique visant au renouvellement des méthodes de celle-ci. Née en 1929 avec la fondation par Marc Bloch et Lucien Febvre de la revue les annales , elle refuse l’histoire purement événementielle. Avec Braudel, elle cherche à saisir le temps de l’histoire dans sa complexité et son amplitude.

 

Partis politiques : organisation durable et complète  qui a la volonté d’exercer le pouvoir politique et qui cherche le soutien populaire.

Hans Kelsen : « les partis sont des formations qui groupent des hommes de même opinion pour leur assurer une influence véritable sur la gestion des affaires publiques. »

François Goguel : « un parti est un groupement organisé pour participer à la vie politique en vue de conquérir partiellement ou totalement le pouvoir et d’y faire prévaloir les idées et les intérêts de ses membres. »

Maurice Duverger : « les partis actuels se définissent beaucoup moins par leurs programmes ou la classe de leurs adhérents que par la nature de leur organisation : un parti est une communauté d’une structure particulière. Les partis modernes se caractérisent avant tout par leur anatomie. »

 

 

Politique : définition de Julien Freund : « activité sociale qui se propose d’assurer par la force, généralement fondée sur le droit, la sécurité extérieure et la concorde intérieure d’une unité politique particulière en garantissant l’ordre au milieu des luttes qui naissent de la diversité et de la divergence des opinions et des intérêts. »

 

Post-moderne : attitude plus esthétique qu’idéologique qui consiste non pas à refuser la tradition au nom de la modernité mais à intégrer la tradition dans la modernité. Le post-moderne est une esthétique de la distance, de la citation, de l’ironie, qui constitue comme une sortie de l’impasse avant-gardiste.

 

Progrès : au XIX° et XX°, grande conviction que l’histoire marchait vers un futur qui justifierait le passé et lui donnerait rétrospectivement son sens. Cette croyance est partagée aussi bien par les libéraux que par les marxistes. Aujourd’hui, cette confiance n’existe plus : le progrès apparaît pervers et l’avenir semble pire que le présent.

La vision optimiste du progrès est propre à l’Occident : la conception chinoise est celle d’un cycle d’empires dynastiques se suffisant à eux-mêmes, ne s’intéressant qu’à eux-mêmes où les dynasties se succèdent en boucle sans jamais progresser dans aucune direction.

 

Psychanalyse : fondée par Sigmund Freud, la psychanalyse est à la fois un discours théorique visant à rendre compte du fonctionnement de notre esprit et une méthode thérapeutique visant à guérir des troubles psychiques. Remise en cause de l’image que nous nous faisons de nous-mêmes, la psychanalyse démontre que « le moi n’est pas seulement maître dans sa propre demeure » : une partie de ce que nous sommes, l’inconscient, se dérobe et commande à l’ensemble.

 

Racisme : attitude qui consiste à hiérarchiser entre elles les différentes races de l’espèce humaine et qui se traduit par l’affirmation de la supériorité d’une race sur les autres.

Autre définition : valorisation généralisée et définitive de différences biologiques réelles ou imaginaires au profit de l’accusateur et au détriment de sa victime afin de justifier une agression.

 

Relativisme : conception selon laquelle toutes les convictions se valent quel que soit le lieu ou l’époque où elles sont exprimées, attitude souvent intenable et parfois dangereuse.

 

Religion : ensemble de croyances et de rites en lesquels communient les individus qui y découvrent un sens surnaturel aux questions que pose l’existence. Condamnées comme aliénantes par la modernité, les religions s’affirment de nouveau aujourd’hui.

 

Révolte : refus collectif ou individuel par lequel les hommes s’opposent à l’injustice qui leur est faite et de dressent contre l’autorité qu’on leur impose. Dans « l’homme révolté », Camus distingue la révolte qui est le « non » légitime que l’homme oppose à ce qui l’écrase, alors que la révolution est une vaine croisade métaphysique qui aliène l’individu davantage.

 

Révolution :  passé du vocabulaire astronomique (« qui décrit un mouvement complet sur lui-même »), au vocabulaire politique, désigne un bouleversement historique d’envergure par

 lequel un ordre nouveau succède à un ordre ancien.

 

Sacrements : dans la religion catholique, il existe sept sacrements définis au Concile de Trente de 1545 : baptême, confirmation, eucharistie (action de grâce), pénitence (confession), ordre (ordination), mariage et extrême-onction.

 

Science : discours soumis à des règles propres garantissant son objectivité qui vise à la connaissance et à la compréhension du réel par la mise en évidence de lois vérifiables. Se distingue radicalement de la culture mais loin d’être le discours sans appel de la vérité, elle est le lieu d’un pouvoir autant que d’un savoir et doit donc faire l’objet d’une critique vigilante.

 

Surréalisme : mouvement artistique et littéraire de l’entre-deux guerres. Il a voulu être à l’origine d’une véritable crise de civilisation («  évangile du désordre »). Il a exprimé la révolte d’une génération contre le carcan social ; expérience intérieure, il a débouché sur une exploration fascinante de l’esprit humain.

 

Structuralisme : littéralement « science du signe ». S’intéresse à la synchronicité des faits plutôt qu’a leur évolution. Représenté au début du XX° par Ferdinand de Saussure (linguiste) puis dans les années 60 par Claude Lévi-Strauss (anthropologie structurale), Roland Barthes (critique), Jacques Lacan, Louis Althusser, Michel Foucault, Jacques Derrida (philosophes).

 

Technique : ensemble de procédés fondés sur la connaissance scientifique qui permettent à l’homme d’agir sur la nature.

 

Tiers-monde : ensemble de pays ni occidentaux ni soviétiques qui est exploité comme l’était le tiers-état sous l’Ancien Régime.

 

Totalitarisme : est totalitaire tout système politique qui impose à la société dans son ensemble et aux individus qui la composent la toute-puissance d’un Etat et d’une idéologie. Le totalitarisme est sans doute le phénomène politique majeur du XX°.

 

Utopie : texte littéraire dans lequel l’auteur construit de toute pièce un monde imaginaire dans lequel régnerait la perfection et la félicité. Elle est la formulation d’un idéal et l’expression d’une critique.

 


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